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  • Photo du rédacteurArmelle Royline

MOTION CARRIES

Un album d'EMERALD CITY COUNCIL
 






Emerald City Council est une jeune formation (EU - 2021) certes, mais qui nous propose une œuvre dotée de musiciens expérimentés. Il suffit de s’intéresser au line up du groupe et les invités pour confirmer les influences prog de celui-ci (Proto-Kaw, Kansas, Neal Morse, Spock’s Beard, Alan Parson Project...). Un album qui sonne à la fois, scène américaine et école de Canterbury pour sa musicalité soignée, olympienne et excentrique.


Dès les premières notes de [Realize I – Escape From The Ancient], se manifeste le père fondateur de la musique polyphonique, le célèbre progressiste (à mon sens) Pérotin, dit le Grand [Viderunt Omnes] : le Plain-Chant accompagné est d’une douceur assurée ! Et la musique médiévale, elle, se distille tout au long de cette production. L’élan chiasmatypique de Motion Carries nous amène sur une voix, tantôt pop voire folk, tantôt énergique, accompagnée d’une instrumentation efficace avec un aspect très folklorique : ce n’est pas la flûte enchanteresse de Jethro TULL [Velvet Green] qui prime mais bien le saxophone pointilleux et ensorceleur de Brent Bristow qui nous conte sa magie, appelée cohésion. Un rock classique (AOR ) qui, désabusé du monde, envoie sa puissante et progressive colère par le biais d’une batterie et d’une guitare éloquentes (les soli sont remarquables).


A mon sens, la pièce centrale de Motion Carries est [Platforms of illusion]. Ce titre nous plonge dans une Néo-Sottie : une scène théâtrale de la renaissance qui progresse vers un contemplatif contemporain : une satire légère mais critique des réseaux sociaux. C’est le plus beau moment de l’album tant il est bien exécuté. Les influences prog susnommées, les sonorités à la Camel ou Gentle Giant, une guitare davantage new-prog (les derniers actes) font de ce morceau, un voyage aérien dans une enveloppe chaude, remplie d’un air musical exaltant.


Motion Carries, nous livre un regret nostalgique plus que mélancolique du monde : il y a toujours une pointe d’espoir, un « retour en arrière » qui le qualifie. C’est un long épos harmonieux, une quête existentielle. Une musique de l’imaginaire, fantastique basée sur le réel de la société actuelle et qui questionne notre rapport à l’Autre, à travers les âges.



Esmerald City Council Motion Carries
Chronique d'Armelle Royline


Emerald City Council Motion Carries
Review by Armelle Royline







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