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Quel regard porter ?


 

Je n'ai plus de regard car j'ai vu,

Je n'ai plus de regard car j'ai vu,

La mort.

Je ne vous ment pas.

Voyez comme je n'existe plus.


Lucarne sur cette angoisse,

Bucarde, rejetée par sa mère.

Se meurt.

En un regard, appelle à l'aide.


Est-ce que mes yeux te parlent ?

Mon regard délire-t-il ?


Je n'ai plus de regard car j'ai vu,

La mort.

Je ne vous ment pas.

Voyez comme je n'existe plus.


Jusqu'à perte de regard,

Jusqu'à n'être plus visible.


C'est son point de vue, sa réalité.

Et quel regard porter ?


Est-elle aveugle sur sa vie ?


Regarde, je m'essouffle,

Regarde ma camoufle,

s'éteint.


Je ne puis me lever,

Je ne puis me laver,

Je ne marche plus,

Je suis perclus.


Exit, latence.

Ce n'est point un personnage théâtral mais une femme qui nie son existence.


Est-elle aveugle sur sa vie ?


Regard figé,

En proie aux larmes.

Regard fiché,

Sur une lame d'angoisse.

Foudroie.


Plonge son regard dans les racines de l'être,

Immortelle, mais plus lucide.

Qui suis-je ?

Je ne vous ment pas,

Voyez comme je n'existe plus.

Voyez, je me suis perdue.


Aveuglée par le délire

Au point de n'plus pouvoir lire

Dans ses yeux, d'avides larmes

Qu'est-ce qui m'arrive ? Je suis sans arme !

Terrain aride de raison,

Je ne suis plus maître dans ma maison.


Perte de sa vision mentale, soi nié.

En un regard, son désarroi.

Soignant, halte.

Mauvaise arroi,

Impuissance de soigner ?


Soigner, avec égard,

Et dans notre regard, compassion, sollicitude.

Briser sa solitude.

Car elle le dit :


Je suis morte, je n'existe plus.

Je ne vous ment pas,

Je n'ai plus de regard sur ma vie.

 

Image libre de droit | Pixabay | Victoria_Watercolor

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